CHARLIE & LOGAN.

« Ne vous prenez pas pour un héros inspecteur Sherman ! Je reconnais en vous de nombreuses qualités, mais vos défauts commencent sérieusement à nuire à la police de Napier. Cessez donc de dire n’importe quoi, veuillez quitter mon bureau immédiatement et rentrez chez vous. » Il est de plus en plus difficile pour notre gentil de Logan, de faire confiance à ses collègues en ce qui concerne l’affaire qu’il semble pour le moment être le seul à prendre au sérieux, à propos des agissements des scientifiques. Encore une fois, notre homme a –encore- cru bon de parler à son chef des soupçons qui le possèdent à ce sujet depuis des semaines, mais celui-ci semble encore et toujours, cherché à le remettre à sa place, l’incitant à ne plus évoquer le sujet. Dernier essai sans doute avant que Logan ne prenne définitivement la décision d’en faire son affaire personnelle. Quittant alors le bureau de son chef, complètement désemparé, Logan essai tant bien que mal de garder la tête haute en passant devant son ex-coéquipier qui arbore un sourire particulièrement mesquin à son égard. Evitant de croiser son regard, celui-ci se dirige vers son bureau avant de ramasser sa veste en cuir noir déposé proprement sur sa chaise pour quitter enfin le poste de police. A cet instant, il ne désir qu’une chose : partir aussi loin que possible de cet endroit, et surtout, s’éloigner de ce traitre d’inspecteur Richards ! Heureusement pour lui, fin du service, plus rien ne le retient au poste de police de Napier du moins pour le reste de la journée. Allumant une cigarette -sortant paquet et briquet de la poche de sa veste- celui-ci s’enfonce dans le paysage brumeux de la ville, frais et humide, la pluie s’étant abattue sur Napier toute l’après-midi ce qui n’avait rien arrangé à son moral de la journée. Il était environ dix-huit heures quant au détour de la rue conduisant directement à Tamatea High School, sa cigarette lui échappa des lèvres. Un adorable panda roux venait de faire son apparition, ce qui eut pour effet de le sortir de son désordre intérieur. Ses yeux sortirent de leur orbite : la présence de cet animal en ville était tout à fait anormale et très mystérieuse à en juger par son apparence. Il ne fallut pas beaucoup de temps à Logan pour comprendre la situation : il avait affaire à une personne portant en elle la malédiction. Il en était d’ailleurs tout à fait persuadé, n’ayant pas entendu parler de l’ouverture d’un zoo dans la ville de Napier, ce qui aurait pu expliquer la fuite d’un panda. Mais tout de même... un panda, roux… ? Jamais encore il n’avait vu pareil chose mais sa connaissance du bestiaire des animaux peuplant la planète Terre restait – et il ne pouvait le nier – particulièrement limité.

Bouche grande ouverte, il s’arrêta pour observer l’animal qui se dirigeait lentement vers des buissons imposants en bordure d’un parc pour enfant. Il n’osa pas prononcer un mot, et puisque la créature ne semblait pas l’avoir vu, il ne voulait encore moins l’effrayer. Une fois dans les buissons, le panda sembla avoir arrêté sa marche : Logan n’entendait plus un bruit, et songea alors à s’approcher. Il s’éloigna des buissons pour longer le trottoir, avant d’entrer dans le parc derrière la haie dans laquelle le panda s’était engouffré. Et là, ces yeux sortir à nouveau de leur orbite, ce qui est assez amusant à voir, enfin, d’après les avis extérieurs on dit souvent que les expressions de Logan sont particulièrement amusantes. Regardant de gauche à droite pour voir si quelqu’un d’autre observait comme lui le phénomène, il comprit qu’il était seul à pouvoir intervenir face à la situation qui s’imposait à lui sans qu’il n’ait rien demandé. De loin, il ne pouvait voir qu’une forme humaine qui semblait à première vue, totalement dénudée. Prit de panique, il posa ses deux mains sur sa tête la bouche à nouveau grande ouverte avant de se mettre à courir vers cette chose dénudée. Une fois à sa hauteur, il retira bien vite sa veste pour le poser sur ce corps qui appartenait en fait à une jeune femme, une rouquine particulièrement mignonne, cachant ainsi une partie de sa féminité ainsi que sa poitrine. Il approcha son index de son nez, afin de vérifier qu’elle respirait toujours et surtout, qu’elle n’était pas morte ou sur le point de mourir. Son pouls n’avait rien d’anormal, elle semblait tout simplement être endormie, peut-être s’était-elle tout simplement évanouie ? Il pensa alors à l’emmener à l’hôpital auprès de Lucrèce, mais il songea aux répercussions que son acte pourrait avoir : « l’avez-vous touchez ? » « Vous n’auriez tout de même pas profité d’elle ?! » « Un panda ?! Vous êtes fou, revenez me voir demain pour des examens !! » « Avez-vous songé à ce qu’il pourrait se passer quand cette pauvre demoiselle viendrait à se réveiller… ELLE VOUS ACCUSERA PEUT-ËTRE D’AVOIR ABUSE D’ELLE !! » Vous voyez maintenant de quelle façon notre nigaud de flic pense au lieu de mettre à l’abri ce petit corps si frêle… Si la rouquine était effectivement ce mignon petit panda qui venait de passer cette haie, il ne pouvait absolument pas se rendre à l’hôpital, n’ayant plus vraiment confiance aux médecins non plus, les soupçonnant eux aussi d’êtres en étroite relation avec les scientifiques. "Hého, mademoiselle... PAAAANDA !! HEEEY, tu m'entends ?" hurla t-il presque dans ses oreilles.

Puis sans un mot, Logan passa alors un bras autour de la demoiselle inerte, avant de la soulever du sol pour ensuite la porter dans ses bras du mieux qu’il le pouvait. Il se surprit à penser qu’elle était vraiment légère, il n’eut aucune difficulté à la transporter jusque sa voiture qui l’attendait une rue plus loin. Heureusement pour lui, personne n’avait suivie l’action, il se dépêcha donc de démarrer le moteur et de partir en direction de Dicksen Street. Une fois devant son appartement, il attendit que sa voisine quitte le parking avant de sortir de son véhicule pour transporter la demoiselle jusque chez lui. Une fois à l’intérieur, il poussa la porte d’entrée pour la refermer à l’aide de son pied et transporta la jeune fille jusque sa chambre. Il la posa d’abord sur une partie du lit afin qu’il puisse ouvrir la couverture, la reprendre dans ses bras et la déposer tout doucement à l’intérieur. Il recouvrit la jeune femme de sa couverture jusque son cou – sans retirer sa veste en cuir - et se laissa tomber sur sa chaise de bureau. Son appartement était calme, il entendait le bruit sourd de la respiration de la rouquine, ce qui le rassura encore une fois de son état de santé.

Après l’avoir observé quelques minutes, se posant des questions sur elle et sur le pourquoi du comment elle avait bien put s’évanouir, il commença petit à petit à tomber dans les vapes. Il baya un petit coup avant de quitter la chambre pour se laisser tomber sur son canapé. Avant de se laissé aller dans les bras de Morphée, il regarda quelques minutes les informations locales à la télévision avant de s’endormir enfin, jusqu’au petit matin.
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